Sandrine Lespinasse protraitDans les années 90, pour financer mes études d’histoire de l’art, j’ai accepté un travail de fleuriste car cette profession me séduisait. L’été suivant, j’ai décidé de partir mes pinceaux à la main. Je commençais mon activité d’artiste en peignant des tee-shirts que je vendais sur les marchés de l’île de Ré.Ce projet un peu farfelu est à l’origine de mon affection pour la peinture textile. Cette petite aventure durera quatre ans, le temps de l’obtention, en parallèle,  de mon diplôme de Maitrise d’Histoire de l’Art.

C’est à Lyon que j’ai aiguisé mon oeil en dessinant les gens dans les cafés.

Puis la vie m’a offert quatre bambins : du monde de l’enfance, j’ai trouvé ma source d’inspiration. Les portraits de doudous ont occupé mes jours.

En choisissant de vivre dans le département de l’Ain, à cinquante kilomètres de ma ville natale, j’ai trouvé une nouvelle aspiration: le portrait animalier.

L’âne est devenu mon premier “dada”. Je me suis amusée à chiner de vieux cahiers d’écoliers pour recouvrir les pages de ces baudets si attendrissants. Puis sont venus les oiseaux sur d’anciennes partitions de musique avant de choisir des compositions animalières plus folkloriques sur des formats plus imposants.

Il y a trois ans, ma soeur, agent dans le prêt-à-porter, m’a proposé l’opportunité de me “refrotter” à la peinture textile en m’offrant un lot vintage de vestes militaires: mes premiers amours avec le textile renaissent.

Aujourd’hui, même si je peins quelques toiles, je concentre mon énergie dans cet art.

Je lie ainsi mes trois passions: la peinture, les animaux et les fleurs.